Floraine Cesar

Profondément choqués et attristés, nous sommes ici ce matin pour faire un adieu à notre MÈRE Grand-mère, Soeur, Tante,Belle-mère et amie “Floraine César”, connue sous le nom de Zanne Tan’n Zane.

Marie Floraine Charles César est née le 8 Septembre 1938 au Trou-du-Nord, de Julia Pierre Charles et de Coldéric Augustin. Elle fit ses études primaires au Trou-du-Nord, sa ville natale.Après son CEP, elle entra au Cap- Haitien pour ses études de brevet puis, elle entra à l’école normale et d’art ménager où ellegradua.

Manman était une femme simple, méticuleuse, laborieuse dotéed’un esprit de perfection, qui la rendait très rigoureuse.

Sa discipline, son courage et son dynamisme lui permettaient de jouer ses rôles d’épouse, de mère et d’enseignante. Bien que mariée, elle restait très attachée à sa famille au sein de son foyeroù elle fut entourée de ses neveux et nièces, qu’elle élevapassionnément

Maman nous inculqua discipline, détermination, honnêteté et le sens du travail. Normalienne, elle quitta sa maison journellementpour marcher des kilomètres en vue de s’acquitter de son devoir d’institutrice. Manman était l’image d’ardeur et de motivation.Elle accompagna ses nombreux élèves, parents et amis sur son passage à l’éducation à aller de l’avant, selon ses moyens. Elle milita comme enseignante tantôt à Milot, à Carrefour des Pères,à Petit-Anse où elle devint Directrice. Pour finir sa carrière à ceposte à Fanélie Francois. Durant ses administrations,l’honnêteté, la transparence et le bon compte ont prévalu. A côtéde sa famille et l’éducation, ses passions furent la couture et la cuisine. Fin couturière, avec dextérité et mesure exacte, sespièces démontraient toute sa patience et sa perfection. Cuisinièreusant l’exacte mesure pour une bonne santé.

Manman fut toujours à l’avant-garde; elle allait au-delà de la protection et défendait farouchement ses enfants quandl’occasion présentait. Infatiguable, inlassable, à minuit il faisaitencore jour pour ELLE. Manman avait toujours quelque chose àfaire. Elle fut aussi très sévère, stricte dans les tâchesdomestiques. Son esprit de perfection la rendait très exigente. Quand nous cherchions à l’amadouer et trouver son support dans le chemin court et facile, elle nous rappella toujours à l’ordre ennous disant: “Ou konnen ou pa gen Manman pou sa”.

En tant qu’épouse, Papa faisait toujours l’éloge de Manman. Il la trouvait très responsable comme mère de ses enfants. En effet, durant les 3 années de chômage de Papa, Manman a profité de travailler au cours de ses 3 mois de vacances aux USA, après une année scolaire de dur labeur.

En1978, Manman décida de rester et Papa de lui dire: “Non Floraine, tu étais partie pour  revenir. C’est Papa et Manman qui élèvent les enfants. Et, volontiers, Manman accepta de retourner.C’est le genre d’épouse qu’elle fut: attentionée à un mari très délicat.

Grande fut notre surprise quand elle profera à la levée du corps de papa: “Augustin al fè wout li, se pou m’ ale tou”, car elledémontrait toujours que ses enfants passaient avant tout. Ainsi,15 jours après le départ de papa, elle partit. Ils sont nés le mêmemois et sont partis le même mois. Papa ne demandait mieux de son vivant. Car tous petits, à la maison, on l’entendait souventchuchoter à maman de ne pas rester trop longtemps après samort.

Bonnes retrouvailles à nos chers parents!

Merci pour vos amours, vos sacrifices et les valeurs que vousnous avez inculquées.

Vous faites preuve d’amour et au-delà de la mort, vous sereztoujours: nos amours, nos Héros!

Nous vous embrassons très fort.

Erline (Joujou)

Nyrva (Va)

Joane (Jojo)

Emmanuel Auguste (Nono)

Karl-Henri (Karlo)

Tes petits enfants: Naedge, Yanniv et Marvin

Tes soeurs: Anna, Margot, Gislaine

Tes nièces: Marimarte (Fafane), Wilsie, Nanoune et les autres

Ton beau-fils: Serge et ta belle-fille: Rachelle